La phentermine, un médicament « miracle » pour maigrir ?

La phentermine est une phényléthylamine, dérivé de l’amphétamine, principalement utilisée comme médicament pour réduire l’appétit et donc perdre du poids. Elle est prescrite aux personnes présentant des risques accrus de complications médicales dûes à leur poids en opposition à la perte de poids pour raisons esthétiques. La phentermine peut être très dangeureuse si l’effet recherché est l’esthétique.

Autre dénomination : PHENTERMINE CATIORESINE SULFONATE

Aspect médical : Anorexigène par dépression du centre de la faim au niveau du noyau ventrolatéral de l’hypothalamus.
Action périphérique : mobilisation lente et progressive des réserves lipidiques.
Possède une activité IMAO qui pourrait en diminuant le métabolisme de la sérotonine être à l’origine des atteintes valvulaires et de l’hypertension pulmonaire observés lors de l’association fenfluramine-phentermine :
– Biochem Pharmacol 2000;59:1611-1621.
Faible activité sympathomimétique expliquant les effets cardiovasculaires.
Nooanoaleptique : la fixation sur une résine entraîne une action stimulante corticale moins brutale.

La phentermine est disponible dans la plupart des pays, même si elle est listée dans le tableau IV de la Convention sur les substances psychotropes de 1971. De nombreux sites de « spam » existent à ce sujet sur la toile.

medicaments phentermine

La phentermine est déconseillée pour les personnes ayant des antécédants de :

Agitation
Allergie
Hypersensibilité à d’autres amines sympathomimétiques
Athérosclérose
Maladie cardiovasculaire
Glaucome
Hypertension
Hyperthyroïdie
Abus de drogue

Ce médicament ne doit pas être utilisé en même temps ou dans les 15 jours suivant l’utilisation des inhibiteurs des monoamine oxydases.

Les effets secondaires de la phentermine (liste non exhaustive) :

ANXIETE

EXCITATION PSYCHOMOTRICE

TACHYCARDIE

SECHERESSE DE LA BOUCHE

INSOMNIE

DYSCHROMATOPSIE

CRISE DE GLAUCOME AIGU
Très fréquent chez les sujets anatomiquement prédisposés à la fermeture de l’angle iridocornéen.

VALVULOPATHIE
Fréquence accrue de valvulopathies chez des sujets ayant pris de la phentermine en association avec de la dexfenfluramine ou de la fenfluramine (durée du traitement non précisée)
Source : N Engl J Med 1998 339:713-718.
La fréquence des atteintes valvulaires pourraient être surestimées et certaines pourraient être dues à d’autres traitements affectant notamment la transmission sérotoninergique (inhibiteur :de la recapture de la sérotonine ou antimigraineux) :
Source : Am J Cardiol 1999 84 : 304-308.
Les atteintes valvulaires observées à la suite de l’association avec la fenfluramine pourraient régresser (suivi de 15 patients 6 mois après l’arrêt) :
Source : Mayo Clin Proc 1999 74:1191-1197.
Le risque de valvulopathie secondaire à l’association fenfluramine / phentermine augmente avec la posologie et la durée du traitement :
Source : Am J Cardiol 2000 86:107-110.