Dépistage précoce des troubles de l’audition

Une adoption définitive au Parlement en France

A l’occasion de l’examen en commission mixte paritaire, ce mardi 12 juillet, de la proposition de loi modifiant certaines dispositions de la loi portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, le Parlement a définitivement adopté à l’article 25 le dépistage précoce des troubles de l’audition.

Jean-Pierre DUPONT et Edwige ANTIER, auteurs de cette mesure, se félicitent de cette avancée majeure, très attendue par la communauté médicale et les familles.

Ce résultat est l’accomplissement d’un long travail où experts médicaux, associations et institutionnels ont pu faire valoir leurs positions et leurs propositions.

La mise en place d’un dépistage systématique dès la maternité permettra à la France de rattraper son retard en la matière. Les plus grands experts et la CNAMTS ont démontré la fiabilité à 98% des tests de repérage. Un accompagnement et un suivi des enfants
dépistés incluant la langue des signes sera mis en place.

Alors que chaque année, un enfant sur mille naît en France, avec une déficience auditive, le diagnostic n’est aujourd’hui porté, en moyenne, qu’entre seize et dix-huit mois. Or, plus le constat est tardif, plus les conséquences sont importantes sur toutes les acquisitions, la
scolarisation et la socialisation de l’enfant. Généralisé d’ici 2013, le dépistage précoce des troubles de l’audition est une réponse à cet état de fait.

Ce dépistage précoce permettra de repérer dès la maternité, d’orienter et d’accompagner au plus tôt les 800 enfants naissant chaque année avec des troubles de l’audition. Il donnera ainsi à ces jeunes enfants et à leurs familles, quel que soit le mode de communication choisi, la
possibilité d’être pris en charge dès les premiers mois de vie.

Véritable mesure de santé publique, ce dépistage précoce, qui existe déjà dans de nombreux pays, touchera toutes les familles, y compris celles qui sont les plus éloignées du système de santé, réduisant ainsi les inégalités devant la prise en charge des troubles de l’audition.