L’extinction de requins à cause des cosmétiques ?

Le secteur du cosmétique est responsable de l’extinction de requins profonds..

Danger pour le requin

Des requins menacés d’extinction à cause de nos crèmes de beauté ?
C’est ce que révèle une étude de l’Association BLOOM montrant que le secteur dy cosmétique est le premier acheteur mondial de squalane.

– Le squalène est naturellement présent dans un grand nombre de plantes et de fruits (principalement les olives), comme dans la peau et le foie des poissons et des mammifères, y compris l’homme.
C’est cependant dans l’huile du foie des requins profonds, vivant jusqu’à 2000 ou 3000 mètres de profondeur, qu’il se trouve à l’état naturel dans les proportions les plus importantes (40 à 80 %).

– Le squalane est la forme purifiée et désodorisée du squalène.
Il s’agit d’un émollient de qualité utilisé dans toutes sortes de produits cosmétiques : crèmes hydratantes, anti-rides, crèmes de minceur, de nuit,etc.
Il peut être d’origine animale et végétale.

Cette étude estime qu’environ 90 % de la production mondiale d’huile de foie de requin est destiné à la production de squalane pour le secteur cosmétique.
Ce qui correspond à la capture de plus de 2,7 millions de requins par an.

La seule façon de mettre fin à des pratiques de pêche aussi destructrices est de couper le robinet à la source. Nous espérons que l’industrie cosmétique entendra notre appel à se détourner de façon définitive et urgente du squalène animal » alerte Claire Nouvian.

Les principales conclusion de l’étude

  1. La production mondiale d’huile de foie de requin en 2012 est estimée à 2000-2200 tonnes.
  2. La raison principale de l’utilisation persistante de squalane animal est financière : le squalane d’origine végétale est environ 30 % plus cher que le squalane de requin.
  3. Il n’y aucune manière pour le consommateur final de savoir si le produit qu’il achète contient ou non du squalane issu de requin.
  4. etc.

Les recommandations de l’association Bloom

  • Différencier la dénomination « squalane » dans les ingrédients cosmétiques entre « squalane végétal » et « squalane de requin ».
  • Établir deux codes spécifiques permettant de distinguer le squalane animal ou végétal.
  • L’Europe devrait, à l’image des États-Unis, ne pas autoriser l’utilisation de squalène de requin comme adjuvant dans la fabrication de vaccins.
  • etc.