Information sur la dangerosité du diesel par l’association FNE
Comme chaque année, le début de la période estivale est synonyme de grands départs en vacances. Des millions de véhicules vont ainsi quitter les grandes agglomérations pour rejoindre les plages et autres lieux de villégiature. A cette occasion, France Nature Environnement a décidé de sensibiliser l’opinion publique aux impacts sanitaires et environnementaux du moteur diesel, qui équipe la majorité des véhicules composant le parc automobile français. On compte 42 000 morts par an en France, liées aux particules fines, majoritairement émises par les moteurs diesel. La pollution atmosphérique en ville est la cause d’affections pulmonaires chroniques, d’affections cardio-vasculaires et de cancers. Mortalité et coûts sanitaires, dégradation des conditions de vie, destruction de l’environnement, astreintes à payer aux institutions européennes pour non respect de la loi sur l’air…Ce modèle du « tout diesel » qui nous asphyxie et qui a fait la part belle à la voiture individuelle sur nos territoires se développe au détriment de notre santé, notre environnement et nos espaces de vie.
Difficile de nettoyer des poumons, des murs moins…
à la veille d’un week-end de départs en congés, France Nature Environnement a lancé son opération de sensibilisation aux méfaits du diesel dont les conséquences sanitaires sont désormais reconnues par l’OMS. Présentation de la campagne.
Le « reverse graffiti » au service de la lutte contre le moteur diesel
Pour alerter l’opinion publique sur les impacts sanitaires et environnementaux des particules fines de diesel, France Nature Environnement, avec l’équipe de CleanTag, a réalisé des tags en utilisant la technique du « reverse graffiti » au Trocadéro et le long de la Seine pour sensibiliser, à la fois, les automobilistes et les piétons. Le tag est obtenu en décapant le mur, recouvert de particules de carbone, avec un nettoyeur haute pression (eau récupérée dans la Seine). Ces tags seront visibles une quinzaine de jours.
Agir avec l’association FNE
Dans la pétition qu’elle lance dans le cadre de cette campagne, France Nature Environnement rappelle ses demandes pour lutter efficacement contre la pollution générée par le moteur diesel :
L’interdiction en ville des camions et des voitures les plus polluants, d’ores et déjà dans le cadre des Zones d’Action Prioritaire pour l’Air (ZAPA), puis sur tout le territoire par une révision de la Loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie ;
Le développement d’alternatives tels que des transports en commun efficaces, le co-voiturage et l’auto-partage, ou encore les camions électriques ou hybrides pour les livraisons des derniers kilomètres, dans le cadre des Plans de Déplacements Urbains (PDU) ;
La suppression des avantages fiscaux offerts au diesel.
Cette pétition sera remise aux ministres de l’Ecologie, des Transports et de la Santé.
Signer la pétition
Lundi 9 juillet 2012 : le site de la FNE, de nouveau victime d’un piratage informatique
Le site internet de France Nature Environnement a été de nouveau victime d’une attaque bloquant l’accès aux pages internet de la campagne « diesel », lancée vendredi dernier. Cette attaque, qui n’est pas la première subie, pose la question de savoir qui nous dérangeons ? La coïncidence est surprenante. Un site piraté à l’occasion de la campagne contre les algues vertes, un site bloqué à l’occasion de la campagne contre les méfaits du diesel…
Benoît Hartmann, porte-parole de FNE : « Il n’est pas difficile d’imaginer les remous que peut créer l’alerte que nous lançons. Que l’on parle du secteur de la construction automobile ou de celui du transport routier, les enjeux financiers sont colossaux. La remise en question des avantages qui ont conduit à ce que la pollution en ville soit due, pour 70%, aux camions diesels, ne se fera pas sans heurt. Nous sommes des millions à ne plus vouloir être pris en otage par une politique du « tout diesel ». 42 000 morts par an et 30 milliards d’euros de dépenses de santé, liées à la pollution atmosphérique devraient suffire à nous convaincre d’agir.»