Suite aux révélations faites dimanche 1er janvier 2012 par le Journal du dimanche à propos d’une opération d’infiltration que la société Areva aurait pu commanditer à l’encontre de l’association Greenpeace, cette organisation va déposer une plainte contre X auprès du Procureur de la République de Paris, pour des faits d’intrusion frauduleuse dans un système informatique et de complicité et recel d’informations à caractère secret ou personnel en utilisant les facilités que procure l’exercice d’une activité professionnelle .
(Date : Janvier 2012)
« Nous apprenons cette affaire par voie de presse et souhaitons que toute la lumière soit faite sur cette possible opération d’espionnage. Nous portons donc plainte, et nous demandons au Parquet de Paris de nous permettre d’accéder aux documents susceptibles de contenir des informations concernant Greenpeace. »
Propos d’Adélaïde Colin, porte-parole de Greenpeace France.
Si les faits relatés dans ce journal sont avérés, cela signifierait que le contribuable français aura, via la société Areva, financé l’espionnage illégal de l’organisation Greenpeace et de deux autres ONG à hauteur de 40 à 60 000 euros par mois. Les français sont en droit de demander des comptes sur la façon dont sont gérés les deniers publics. Quelle est la responsabilité de l’État, quel contrôle exerce-t-il ?!
L’organisation Greenpeace demande au gouvernement français et à la commission des Finances de l’Assemblée nationale de se saisir de ce dossier. L’État, actionnaire majoritaire du groupe nucléaire, doit contraindre l’entreprise Areva à livrer à la représentation nationale tous les contrats et documents établissant les services qu’elle aurait pu commanditer au travers d’officines ou d’agences d’intelligence économique. La mission d’information confiée au député Marc Goua, qui doit rendre un deuxième rapport en février, pourrait ainsi être étendue à cette affaire.
Lecture complémentaire
Espionnage de Greenpeace par Areva, article du journal le Monde.
Source
Extrait d’un communiqué de Greenpeace