Témoignage sur les milieux hospitalier et psychatrique

Livre pour témoigner sur les milieux hospitalier et psychiatrique.
Nom du livre : Libre plume. Il s’agit d’un témoignage écrit par une jeune femme qui a vécu de l’intérieur les pratiques hospitalières et psychiatriques.

« Tomber malade, c’est tout perdre ! Vouloir s’en sortir, c’est tout devoir reconstruire ». C’est pour se décharger de longues années de souffrances physiques et psychiques que Lisiane Ehrsam a décidé de laisser libre cours à sa plume.
Dans ce récit autobiographique sincère et poignant, elle n’entend pas seulement raconter son expérience douloureuse mais aussi frapper les esprits par son témoignage. Elle dénonce, entre autres, les pratiques abusives qu’elle a observées, voire subies, dans les milieux hospitalier et psychiatrique et souhaite secouer les consciences.

Mais l’histoire de Lisiane Ehrsam c’est également le récit d’un combat pour retrouver sa dignité, sa confiance en soi, et sa place
dans la société.

Informations sur le livre :

livre plume
Format : 15 x 21 cm – 110 pages
Prix de vente public : 13,50 €
Code ISBN 978-2-35508-885-8

L’auteur : Lisiane Ehrsam
Née le 23 janvier 1981 à Bienne (Suisse), au pied de la chaîne du Jura, l’auteur a toujours été fidèle à sa ville natale. Enseignante de formation, elle a été
contrainte de quitter le poste qu’elle occupait pour des raisons de santé. Elle donne aujourd’hui naissance à son premier ouvrage pour se libérer du poids de la souffrance et du silence.

Au fil des pages…
En mars 2005, j’ai eu un grave problème cérébral. J’avais de violents maux de tête depuis près de trois semaines ; les médecins expliquaient cela par un trop plein de
stress, un surmenage… Ils n’ont jamais jugé utile de me faire passer un IRM ou d’autres tests plus poussés… Ils me suggéraient de me tranquilliser, de me rendre chez un ostéopathe éventuellement, de me faire masser… Mais moi qui ne vais jamais chez le docteur et qui ai pris trois fois rendez-vous en l’espace de quinze jours, cela signifiait clairement que quelque chose ne tournait pas rond !

Cela empirait de jour en jour, j’avais des pertes d’équilibre, je voyais tout noir ou tout blanc à chaque fois que je
me levais, je sentais mon cœur battre au niveau des tempes… pour finalement en arriver au point de ne plus être en mesure de sortir de mon lit !
J’habitais seule depuis juin 2002 – j’ai omis de préciser cette étape dans mon récit –… un petit appartement non loin du refuge familial.
Bref, donc j’étais incapable de bouger, de réagir, mais je ne voulais inquiéter personne, je pensais que cela passerait après une bonne cure de repos !

24 heures s’étaient écoulées… mes parents me téléphonaient ; je n’entendais plus rien, ils étaient venus sonner,
mais en vain…
Puis, sachant que je n’étais pas au meilleur de ma forme depuis quelque temps, ils avaient appelé la police, un serrurier, l’ambulance et étaient venus me sauver la vie !
Je n’étais déjà presque plus de ce monde ! En urgence à Beaumont… transférée à l’hôpital de l’Île à Berne…
Bilan après scanner, IRM, ponction lombaire et je ne sais tout quoi encore car je ne me souviens presque pas de cette nuit du 17 mars 2005 : thrombose au cerveau. Le sang ne
circulait plus correctement, un caillot s’était formé et ainsi, une bonne partie de mes sens, de ma motricité était perturbée.
Quelques heures de plus seule dans mon appartement et… ?
[…] Extrêmement faible, j’étais quasi hémiplégique à droite, je ne parlais plus clairement, j’avais de la peine à articuler, je ne trouvais pas mes mots, je n’avais plus d’équilibre, impossible de saisir quelque chose, de tenir ma brosse à dents…
Mais petit à petit, grâce aux thérapies et à mon énergie, ma volonté, ma persévérance, j’ai retrouvé toutes mes sensations, la parole, la motricité fine, globale… et après un
court séjour dans une clinique neuro-psychologique à Tschugg, différents tests, aucune séquelle n’a été décelée, j’ai même un QI exceptionnel paraît-il, aucune défaillance de mémoire, de concentration…
Malgré les « mille » examens effectués, personne n’a jamais su, compris, trouvé… pourquoi j’avais eu cet accident cérébral et surtout si jeune ?!
Cela reste un grand mystère et un traumatisme quelque part pour moi !

Quatrième de couverture

« Il fallait que je m’éloigne de cet enfer dans lequel j’avais sombré malgré moi ; je m’étais laissée emporter dans cette spirale sans issue, je n’avais pu ou su m’opposer à cette puissance démoniaque. Désormais je n’avais qu’un seul et unique but : me libérer de ces entrailles ténébreuses et m’accrocher pour ressortir petit à petit de ce gouffre
pitoyable !
Pour parvenir à mes fins, pour prendre ma revanche sur cet être qui avait bousillé une bonne partie de ma jeunesse, je ne disposais que de ma force d’esprit. Persévérer, ne jamais reculer, baisser les bras, abandonner, constamment m’efforcer, écraser les obstacles, me cramponner aux fils de fer barbelé présents tout au long de cette voie menant vers la lumière ; tel était mon mot d’ordre ! Je n’avais pas le choix, ce n’était qu’en traversant et surmontant des instants extrêmement douloureux, paniquants, terrorisants… que j’accéderais au sommet de ce précipice et gravirais les marches les unes après les autres ! »