Décret étiquetage « sans OGM » : Le consommateur informé va pouvoir choisir
En février 2011, dans le cadre d’une campagne d’affichage consacrée à l’agriculture, FNE avait dénoncé l’absence d’information du consommateur sur les produits animaux issus d’élevages nourris aux OGM. Cet étiquetage existe désormais grâce au décret définissant l’étiquetage « sans OGM« , paru hier. Malgré des imperfections, FNE salue ce pas en avant vers plus de transparence en matière d’OGM.
Informer le consommateur et encourager le producteur
Jusqu’à présent, le consommateur n’avait pas moyen de savoir si la viande, le lait, les œufs qu’il achetait étaient issus d’élevages nourris avec des OGM.
Il faut en effet savoir que bien que la culture en plein champ d’OGM soit interdite en France, nous importons massivement des OGM, notamment du soja, pour nourrir nos élevages.
Le décret publié le 31 janvier 2012 permet enfin cet étiquetage « sans OGM » pour les produits végétaux, les produits animaux transformés ou non et les produits issus de l’apiculture, le miel notamment.
Pour Jean-Claude Bévillard, vice-président de FNE en charge des questions agricoles : « Ce décret constitue incontestablement une avancée. Non seulement il permet d’informer le consommateur, mais il encourage aussi les filières animales qui font le choix d’une alimentation non OGM. »
« Nourri sans OGM » récemment…
Ce décret comporte cependant plusieurs manquements que FNE avait déjà soulignés dans le cadre du Haut Conseil des Biotechnologies. La possibilité d’indiquer la mention « sans OGM » sur la face principale du produit est très restrictive car elle ne pourra concerner que les ingrédients qui représentent plus de 95% du poids de la denrée, alors que pour FNE 50% auraient suffi. Le texte prévoit aussi une durée minimale d’alimentation sans OGM de seulement 1 an pour les animaux d’abattage, ce qui n’est pas suffisant. Enfin, pour le miel, ce sera à l’apiculteur de se renseigner pour savoir si des essais OGM sont mis en place dans un rayon de 3 km autour de ses ruchers.
Pour Frédéric Jacquemart, responsable de la mission OGM de FNE : « Ce nouvel étiquetage constitue un pas en avant vers plus de transparence en matière d’OGM. Il s’agit de faire savoir que notre bétail est souvent nourri aux OGM. En donnant le choix au consommateur, en le faisant voter avec son porte-monnaie, nous finirons par renoncer complètement aux OGM pour l’alimentation, qu’ils soient produits au Brésil ou en France.»
Source : Communiqué France Nature Environnement (FNE)