Comment vous faire aimer les pesticides !

Nous avons reçu il y a un moment un communiqué de presse sur le thème des pesticides, un communiqué de trois associations qui luttent pour informer au mieux les particuliers et les professionnels

36 traitements chimiques pour une pomme !

Nous avons reçu un communiqué assez original qui reprend l’histoire de Blanche neige et les sept nains.. En cliquant sur cette illustration, nous arrivons une page qui nous indique : « Une pomme qui

Pesticides et la santé des enfants

La pollution chimique et la santé des enfants : Révélations sur un scandale en France

En France nous sommes le troisième consommateur mondial de pesticides et le premier en Europe avec plus de 90.000 tonnes par an. Fort de ce constat, le gouvernement a pris l’engagement, lors du Grenelle de l’environnement, de réduire de moitié l’usage des pesticides d’ici 2018. C’est ainsi que trente produits phytopharmaceutiques parmi « les plus préoccupants » ont été retirés en 2008 dans l’objectif de « Généraliser les pratiques agricoles soutenables et productives. » Dix autres pesticides devraient être interdits d’ici 2010.

Un problème de santé publique notamment pour les enfants !
Les pesticides posent un véritable problème de santé publique pour la population. Leurs effets sur les personnes exposées se manifestent à travers un risque plus élevé de développer de nombreuses maladies telles que cancer, malformations congénitales, problèmes d’infertilité, problèmes neurologiques ou encore système immunitaire affaibli…
Évoqué lors du récent Grenelle de l’environnement, ce sujet interpelle à la fois le grand public et les spécialistes des univers médicaux et de la petite enfance.
Les travaux menés ces dernières années font, en effet, apparaître une forte augmentation des malformations congénitales chez les enfants exposés à ces produits. Des observations montrent également une explosion de cancers génitaux (prostate et testicules) avec une hausse de 300% chez les 25-35 ans et une diminution de moitié de la spermatogénèse depuis les années 50.

A quand la fin des pesticides en France ?

Les pesticides en 2009 : a quand un changement en France et dans le Monde ?
Un monde sans pesticides avec uniquement des engrais naturels, c’est possible selon vous ?

Un français mangerait en moyenne 1,5kg de pesticides par an (Source : LCI)
Présentation de l’impact et les effets des pesticides sur la santé et sur l’eau.

Définition des pesticides par le Pôle Environnement et Développement Durable de la Préfecture de Région Haute-Normandie

pesticides 2009 france

Les pesticides, parfois dénommés sous le terme plus restrictif de produits phytosanitaires, sont des substances chimiques minérales ou organiques, de synthèse ou naturelles, entre autres destinées à protéger les végétaux contre les organismes nuisibles aux cultures (insectes, « mauvaises herbes », champignons,…). Les pesticides sont épandus par pulvérisation, par application sur les sols ou par traitement des semences, et sont employés aussi bien pour le traitement des zones agricoles que pour celui des zones non agricoles : désherbage des axes routiers et des voies ferrées, des communes, des parcs publics et des propriétés privées (jardins, potagers, toitures, terrains de sport,…). Ils sont généralement composés d’une ou plusieurs substances actives, associées à des adjuvants. Ces derniers sont chargés de favoriser la répartition du produit phytosanitaire sur les feuilles du végétal traité, et dans certains cas, sa pénétration dans la plante.

Les pesticides sont classés en familles, selon leur cible, ou leur structure chimique. Trois grandes familles (classement par cibles) sont couramment utilisées :
• Les insecticides : destinés à la lutte contre les insectes. Ils interviennent en les tuant ou en empêchant leur reproduction. Ce sont souvent les pesticides les plus toxiques et c’est dans cette famille que l’on trouve la plupart des polluants organiques persistants, dont le DDT et le lindane ;
• Les fongicides : destinés à éliminer les moisissures et parasites fongiques des plantes ;
• Les herbicides : destinés à lutter contre certains végétaux entrant en concurrence avec les plantes cultivées. Leur mode d’épandage est différent puisqu’ils sont déposés directement sur le sol, tandis que les autres produits sont plutôt pulvérisés sur la plante en croissance. Les herbicides constituent aujourd’hui la famille la plus importante en nombre de molécules et la plus utilisée. Le classement par structure chimique (pesticides organiques) comprend :
• Les organochlorés : parmi les plus anciens et les plus persistants, surtout utilisés comme insecticides en agriculture et dans les métiers du bois ;
• Les organophosphorés : insecticides moins persistants que les précédents ;
• Les organoazotés : herbicides principalement, repérables par le suffixe « zine » ;
• Les urées substituées : herbicides et fongicides, repérables par le suffixe « uron » ;
• Les carbamates : fongicides et insecticides ;
• Les sulfonylurées : herbicides utilisés à des doses de quelques grammes par hectare seulement, contre quelques kilos pour les organoazotés par exemple ;
• …
La figure 1 présente l’évolution de l’utilisation des substances pesticides depuis le début du XXe siècle. Suite à la prise de conscience des problèmes posés par les pesticides sur l’environnement et la santé humaine dans les années 1960, et dans un but de diminution des risques, chaque nouvelle génération de molécules mise sur le marché est d’une part moins persistante (plus biodégradable) que la précédente, et d’autre part, plus efficace et nécessite des doses plus faibles pour agir (selon l’Union des

Industries de la Protection des Plantes – UIPP, il fallait 1 kg de matières actives par hectare en 1950, contre 100 g aujourd’hui et 10 g dans dix ans).
Cela fait de la présence des pesticides dans les eaux de surface (et l’environnement en général) un problème particulier : des molécules interdites depuis plus de 30 ans (par exemple le DDE, métabolite du DDT) sont toujours retrouvées dans les écosystèmes aquatiques et portées sur les listes de substances prioritaires. Par ailleurs, des molécules récentes et actives à de très faibles doses (sulfonylurées par exemple) ne sont pas décelées du fait de limites de détection plus élevées que les concentrations du milieu. (Source : Groupement d’intérêt public seine aval 2007)

Les effets et l’impact des pesticides

Les pesticides sont utilisés en quantités considérable depuis plus d’un demi siècle par l’agriculture intensive.
On retrouve des résidus de pesticides partout: dans l’eau bien sûr, mais aussi dans l’air, les brouillards et l’eau de pluie !

Les pesticides sont présents dans nos aliments également : plus de 50% des fruits et des légumes produits par l’agriculture intensive en contiennent.
Ils finissent finalement dans nos organismes, apportés là par l’eau et les aliments consommés. Nos organismes hébergent ainsi des centaines de molécules toxiques dont de très nombreux pesticides.

Ces pesticides posent un véritable problème de santé publique, et pas seulement pour les utilisateurs qui sont les plus exposés, mais aussi pour la population générale. En effet, les effets de faibles quantités de pesticides , en mélange, pendant des périodes longues posent de nombreux problèmes de santé. L’épidémiologie nous montre ainsi que les personnes exposées aux pesticides ont plus de risque de développer de nombreuses maladies que les autres : cancer, malformations congénitales, problèmes d’infertilité, problèmes neurologiques ou encore système immunitaire affaibli sont plus fréquent chez eux !

La multiplication des traitements et du nombre de produits phytosanitaires employés ces dernières années a amené les pouvoirs publics à s’interroger sur les risques encourus par la population générale. Ce rapport est une synthèse de l’ensemble des travaux réalisés dans le cadre du programme régional pesticides intercire.

effets des pesticides

Encore très peu considéré dans les études sur le risque sanitaire et ne faisant actuellement l’objet d’aucune réglementation, le compartiment aérien apparaît pourtant comme une source d’exposition non négligeable en milieu viticole ou arboricole.
En Aquitaine et en Champagne-Ardenne, les fongicides sont les produits retrouvés les plus fréquemment, notamment le folpel avec des concentrations de 60 ng/m3 à 1 200 ng/m3.
Concernant les régions de grandes cultures, les substances les plus fréquemment retrouvées sont la trifluraline, la pendiméthaline et l’endosulfan, avec des concentrations de l’ordre de 1 ng/m3. En région mixte grande culture et arboriculture, la trifluraline, le tolylfluanide, le folpel et le captane ont été souvent retrouvés. Le lindane, bien qu’interdit depuis 1998, est détecté sur tous les sites.

Il parait cependant prématuré d’exploiter ces données dans une évaluation quantitative des risques sanitaires liés à l’exposition aérienne aux pesticides, en raison de la trop grande incertitude liée d’une part au lien entre concentrations dans l’air et exposition réelle, et d’autre part au manque de données toxicologiques de référence pour la voie respiratoire.

Les étapes suivantes devront donc recenser les valeurs toxicologiques de référence disponibles, définir leur pertinence et leurs modalités d’application. Il parait ensuite indispensable de connaître l’exposition aux pesticides de la population en fonction des sources d’exposition (alimentation, eau, air intérieur et extérieur, poussières).

Effets des pesticides sur la santé :

Les intoxications aiguës par les pesticides sont celles où, quelques heures après une exposition importante, des symptômes apparaissent rapidement.
Ce sont les affections causées par les pesticides que les médecins connaissent le mieux.
Les personnes les plus fréquemment victimes d’intoxications aiguës par les pesticides sont bien sûr les agriculteurs, qui manipulent et appliquent ces pesticides sur leurs cultures. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a estimé qu’il y a chaque année dans le monde 1 million de graves empoisonnements par les pesticides, avec quelque 220 000 décès.

En France, la Mutualité Sociale Agricole (M.S.A.) qui a en charge la médecine du travail et la prévention des risques professionnels des salariés agricoles, a trouvé des effets indésirables chez près d’un manipulateur sur 6 lors d’enquêtes portant sur une année d’utilisation professionnelle de pesticides.
Les troubles aigus dûs aux pesticides frappent les muqueuses et la peau (40 % des cas étudiés), le système digestif (34 % des cas), le système respiratoire (20 %), le reste de l’organisme (24 %).

À la suite de ces incidents lors du travail agricole, plus des deux tiers des victimes ont dû consulter un médecin. Parmi les paysans recensés dans cette banque de données de la MSA, 13 % font état d’une hospitalisation consécutive à l’utilisation de pesticides et 27 % ont dû recourir à un arrêt de travail momentané. Les jeunes enfants sont aussi très fréquemment victimes d’empoisonnement par les pesticides, habituellement suite à des ingestions accidentelles ou à des atteintes dermatologiques. Les pesticides organophosphorés et les carbamates sont à l’origine des cas d’empoisonnements par les pesticides les plus fréquents.

Les pesticides regroupent un grand nombre de spécialités de toxicité variable pour l’homme. En effet certains produits peuvent présenter une toxicité aiguë importante mais être éliminés facilement par l’organisme, à l’inverse d’autres substances, de toxicité aiguë moindre peuvent s’accumuler dans l’organisme et induire des effets à plus long terme.
Parallèlement ces produits sont transformés en différents métabolites susceptibles d’engendrer d’autres répercutions sur l’organisme humain.
D’une manière générale, l’OMS19 retient comme facteurs influant sur la toxicité des pesticides pour l’homme :
• la dose,
• les modalités de l’exposition,
• le degré d’absorption,
• la nature des effets de la matière active et de ses métabolites,
• l’accumulation et la persistance du produit dans l’organisme.
Ces effets toxiques du produit sont eux-mêmes liés à l’état de santé de l’individu exposé.
Les mécanismes de la toxicité des pesticides ne sont véritablement connus que pour quelques molécules :
• induction enzymatique par les organochlorés,
• inhibition enzymatique par les dithiocarbamates, les organophosphorés.
Les recherches en cours envisagent d’autres modalités d’action de type immunitaire et hormonal.

Un cas particulier :