Manque de formation et de défibrillateurs à l’école

Le 1 avril 2008, Paul, petit garçon de 6 ans a eu un malaise en cours de sport à l’école. Les encadrants ont attendu puis ont prévenu sa maman à 13h 45. Elle leur a dit que ce n’était pas le genre de son fils de se plaindre. Lorsqu’elle a rappelé une minute après pour dire qu’elle s’était arrangée et qu’elle quittait son travail, on lui a dit qu’il venait de vomir. Elle leur a demandé d’appeler les pompiers, refus, elle a dit de faire ce qu’ils jugeaient utile, qu’elle ne pourrait être sur place avant 30minutes (trajet). L’école ne l’a pas juger utile et a attendu son arrivée sur place pour appeler les secours, à sa demande encore une fois. Paul était trempé de sueur, blanc, les lèvres cyanosées, paniqué.

Une première équipe de pompier est arrivée avec du matériel non adapté à la prise en charge d’enfant. Une seconde équipe, médicalisée, est appelée. Le médecin pompier a immédiatement déclaré que le pronostic vital de Paul était engagé. Il a été finalement transporté dans un camion devant l’école avec les motards en attente d’une destination.
Ce n’est qu’à 17H30 que Paul a été pris en charge par les réanimateurs de l’hôpital du Kremlin Bicêtre, soit 4 heures plus tard ! L’hôpital ou il sera finalement accepté en catastrophe était à moins de 2 Km de l’établissement scolaire.
Cet enfant avait une malformation cardiaque, personne ne le savait, il avait passé la visite médicale scolaire la veille. Il était en pleine forme le matin, quand sa maman l’a accompagné à l’école. La maman a interrogé deux médecins qui ce sont occupés de son fils… son fils aurait pu être sauvé s’il était arrivé plus tôt.
Une instruction est en cours pour déterminer les responsabilités et comprendre ce qui s’est passé.
Morgane, (sa maman) a découvert à travers ce drame, que les enseignants et la direction n’étaient pas formés aux premiers secours. Qu’aucun défibrillateur n’était à proximité de l’école. (groupe scolaire de 900 élèves : crèche, maternelle, primaire, collège, centre de loisirs, stade..). Aucune permanence d’infirmière.
Elle lutte aujourd’hui pour dénoncer ce manque cruel de formation et de défibrillateurs. A travers son site, elle à découvert que d’autres parents avaient connu un drame similaire, Paul, n’est pas un cas isolé.
Erwann, Anne-charlotte, Théau et bien d’autres encore, sont partis trop tôt.
Il faut faire changer les choses.
Plusieurs courriers ont été adressés à madame Bachelot et Monsieur Darcos, aucune réponse à ce jour. Elle a besoin de votre soutien, signez la pétition et diffusez la à tous vos contacts.

paul

Son projet :

1/ Rendre obligatoire la présence d’un quota de personnes formées aux premiers secours dans tous les établissements scolaires. Qu’à terme, tout le personnel soit formé. Qu’il y ait également ce quota obligatoire dans les établissements accueillant le public.
Que ces personnes formées bénéficient d’un rappel annuel de la dite formation.
(Les techniques et le matériel évoluent, il est primordial de « réviser)

2/ Que les enfants scolarisés bénéficient de formation/atelier adaptés à leur âge.
Pour les plus jeunes savoir donner une alerte efficace, pour les plus grands connaître les gestes de secourisme.

3/ Que les communes installent des défibrillateurs et en assurent la révision. Qu’elles réalisent un quadrillage de la ville pour définir les emplacements stratégiques (stade, théâtre…tout lieu très fréquenté ou sur lequel se pratiquent des activités sportives).
Qu’elles sensibilisent la population (tract, magazine de la ville, site web, ateliers) pour leur indiquer la conduite à tenir en cas de problème (accident, malaise, noyade).
Qu’elles fassent un rappel des numéros d’urgence en expliquant comment donner une alerte. Cela aura pour effet de ne pas encombrer les lignes d’urgence.

4/Que lors de la journée d’appel, ou l’on doit « « sensibiliser les jeunes au devoir de défense », on les sensibilise aux premiers gestes de secours et qu’on les forme.

Idées :

5/ Pour être sûrs de sensibiliser un large spectre de jeunes citoyens, instaurer comme d’autres pays européens, l’obligation de suivre un stage de secourisme pour l’obtention du permis de conduire.

6/ Pour les personnes qui ne seraient ni formées par l’état, l’éducation nationale ou leur entreprise, le coût de cette formation ne doit pas être un frein. A ce titre nous souhaitons que le financement de cette formation puisse au moins être dé fiscalisé tout comme les dons aux associations humanitaires.

Pour plus d’informations : http://www.pourtoimoncoeur.fr
Signez la pétition en ligne.

  1. Bonsoir,
    Merci à l’équipe de ce blog de nous aider, nous sommes touchés par cet esprit solidaire et citoyen. D’autres vous imiteront surement et diffuseront l’url du site et l’histoire de notre fils Paul. Je lis sur certains forums, « c’est une guerre de pot de terre », « ça ne servira à rien la pauvre… » Et bien sachez, vous qui avez lu cet article, que même si 1 ou 20 personnes se forment aux premiers secours ce sera déjà une victoire, si grâce à cette pétition, nous arrivons à sauver ne serait-ce qu’un enfant ce sera déjà une bataille de gagnée. Je ne laisserai pas tomber.
    Merci a vous tous.
    Morgane